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Libération
Enquête

Après la surchauffe, la fièvre immobilière gagne Pékin

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publié le 9 janvier 1995 à 0h28

la phase de croissance accélérée ENTAMÉe AU DÉBUT DE 1992 connaît

ses premiers signes de ralentissement. Elle PROVOQUe UNE hausse BRUTALE DE LA DEMANDE ET DES PRIX DU LOGEMENT Après la surchauffe, la fièvre immobilière gagne Pékin Pékin, de notre correspondante - «L'HABITATION CHINOISE classique et son jardin fleuri? Mais vous y êtes, mon bon Monsieur!» Médusé, le couple d'Américains regarde la scène. Une fabrique de charbon en pleine activité occupe le site de la «cour carrée» traditionnelle (quatre bâtiments anciens et un jardin planté de vieux arbres), que présente, plans à l'appui, ce responsable de quartier, reconverti en promoteur immobilier. Dans deux mois, assure le fonctionnaire en brandissant un permis de construire comportant le sceau de la municipalité, la production de charbon sera écoulée, la fabrique rasée et les travaux pour la construction de la cour carrée débuteront. Les pâtés de maison alentour devraient également être démolis. Ce quartier de la «mer du Nord» («Belhai»), à quelques minutes de marche de la Cité impériale, est très prisé pour ses lacs et ses allées bordées de saules pleureurs. Les petites maisons basses, aux loyers très faibles (moins de 30 francs par mois), devraient laisser place à quelques dizaines de «cours carrées», qui seront vendues à prix d'or. Du relogement des anciens occupants après le passage des promoteurs, nul ne dit mot.

Depuis le lancement des grandes réformes économiques, début 1992, une véritable fièvre immobilière s'est