Menu
Libération

Tentative d'«atterrissage en douceur»

Article réservé aux abonnés
publié le 9 janvier 1995 à 0h28

Vers l'Est et le Nord, la nouvelle Pékin se couvre de gratte-ciel.

Dans certains quartiers, les prix au mètre carré dépassent déjà ceux de Tokyo.

Catherine Henriette / Icône

Chassés à la périphérie de la ville par les chantiers de construction, les Pékinois voient disparaître une à une les maisons traditionnelles, remplacées par des gratte-ciel et à des quartiers d'affaires.

GEOGRAPHIE

Tentative d'«atterrissage en douceur»

Après plus de deux années de réformes et de modernisation à toute vapeur, la Chine vise un «atterrissage en douceur» pour 1995. Mais les bouleversements économiques et sociaux apparus au cours des derniers mois sont autant de défis explosifs que doivent résoudre les autorités.

«En 1992 et 1993 nous avons connu la surchauffe, mais le ralentissement a commencé dès la fin du quatrième trimestre 1994.» Faisant écho aux discours officiels, le professeur Fan Gang, jeune directeur à l'Institut d'économie de l'Académie des sciences, estime qu'un taux de croissance régulier, de 9 ou 10% au cours des cinq prochaines années, est nécessaire pour que la Chine «absorbe» les réformes.

L'objectif du gouvernement Pour l'an 2.000, le gouvernement prévoit de conduire l'ensemble de la population à un niveau de «petite richesse» («xiaokang»), estimé à 1.300 dollars (7.000 francs) par an et par habitant. Quatorze standards ont été retenus par les autorités: la part du budget consacrée à l'alimentation (15%) qualité de la nourriture (75 grammes de protéines par jour et par personne), d