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Interview

«Il faut plafonner les aides»

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publié le 12 janvier 1995 à 0h21

GABRIEL DEWALLE, responsable de la Confédération paysanne, prend la

FNSEA et le CNJA à contre-pied à trois semaines des élections aux chambres d'agriculture. Parce que «trois fermes valent mieux qu'une grande» il faut mieux répartir les aides publiques.

«Il faut plafonner les aides»

La Confédération paysanne est entrée officiellement en campagne hier, moins de trois semaines avant les élections qui doivent renouveler le 31 janvier les directions des 94 chambres départementales d'agriculture. Lors des dernières élections de 1989, le syndicat créé en 1987 avait obtenu 18,47% des voix parmi les agriculteurs. Il n'avait à l'époque pu soustraire que la présidence de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique à ses puissants rivaux, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), alliée au Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), qui s'appropriaient ensemble la quasi-totalité des présidences régionales.

La Confédération, qui revendique aujourd'hui 35.000 à 40.000 adhérents sur quelque 800.000 exploitations agricoles, espère cette fois ravir les départements de la Manche, de l'Orne, de la Seine-Maritime ou du Puy-de-Dôme. «Je mets personnellement mes exigences à au moins 22% des voix», sourit Gabriel Dewalle, responsable de la Confédération paysanne. A 46 ans, ce producteur d'endives et de choux-fleurs installé à Villers-au-Tertre (Nord), tente de faire sortir son organisation de «l'ostracisme dans lequel pouvoirs publics et Fédération nationale des sy