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Le plan de Renault dessine mal l'avenir de Chausson

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publié le 14 janvier 1995 à 0h18

Le plan de Renault dessine mal l'avenir de Chausson

Le CCE de la filiale commune de Peugeot et de Renault a découvert avec surprise, vendredi, le second plan proposé par l'ex-Régie. Un document navigant entre une proposition d'acquisition partielle et une formule qui maintiendrait en activité les deux usines pendant un an.

«C'est un peu comme le Canada dry. Ça en a la couleur... mais pas le goût. En fait nous sommes tous d'accord, on ne sait pas quel est réellement le cadre de la proposition de Renault. Sur quelle proposition devra se prononcer le tribunal de commerce de Nanterre? Le document de Renault est très ambigu et comporte d'énormes contradictions», expliquait hier Bernard Masséra, le secretaire du Comité central d'entreprise, quelque peu dépité.

Le flou apparaît presque comme un principe de gestion chez Chausson, jadis troisième constructeur français qui n'en finit plus de brûler ses derniers cierges: 17.000 salariés en 1981, 2.200 aujourd'hui.

Depuis le dépôt de bilan en septembre 1993, les salariés ont déjà dû attendre quinze mois avant d'avoir des indications sur leur avenir.

Quinze mois d'incertitude Ce n'est qu'en décembre dernier que Renault, poussé par les pouvoirs publics, a proposé un premier plan. L'acquisition de l'usine de Gennevilliers (Hauts-de-Seine, 1.200 salariés) pour 100 millions de francs, laissait de côté le site de Creil (Oise, 1.050 salariés). Devant le tollé soulevé, les cris de colère des syndicats et l'opposition de Peugeot, qui dénonçait le pr