L'année dernière, le Brésil, le Pérou et le Chili ont détrôné l'Asie

du Sud-Est en réalisant les meilleures performances boursières. Avant d'être emportés par la crise du peso mexicain.

Brésil, Pérou, Chili, tiercé gagnant de l'année boursière... 1994. C'était avant que la crise du peso mexicain ne provoque un séisme sur les places financières latino-américaines. Le continent sud-américain a donc détrôné le grand vainqueur de 1993: l'Asie du Sud-Est. Les Philippines, meilleure performance boursière 1993, doivent se contenter d'une modeste 25e place (une baisse de 9,57% après des gains records de 146,3% un an plus tôt). Pour Hong Kong, la chute est encore plus spectaculaire, directement de la 2e à la 36e place (-37,80% contre +131% en 1993).

La performance du Brésil (+50,90%) est d'autant plus impressionnante qu'elle fait suite à une progression de 91,3% en 1993 (et de 4913% en monnaie locale). Depuis deux ans, les marchés de Rio et Sao Paulo sont partiellement ouverts aux investisseurs étrangers. Les spéculateurs ont inondé les bourses brésiliennes de leurs capitaux. Malgré une inflation galopante, et une situation politique incertaine. Les pertes de changes liées aux dévaluations de la monnaie brésilienne ont rogné une part des plus-values. Mais il reste tout de même un bonus de 50%. Ce phénomène n'a pas gagné toutes les places d'Amérique du Sud. L'Argentine et le Venezuela finissent l'année en queue de peloton.

Après le boom de 1993, les marchés financiers d'Asie du Sud-Est