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Libération

Le GAN se justifie dans l'affaire de la BCP

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publié le 16 janvier 1995 à 0h16

Jean-Jacques Bonnaud, président du GAN, défend sa filiale, l'UIC,

accusée d'être responsable du dépôt de bilan de la BCP. Pour lui, il n'y a eu «ni rupture, ni soutien excessif» dans la relation avec la BCP.

Mi-novembre, la Banque commerciale privée (BCP), incapable de faire face à ses engagements, ferme ses guichets. Du coup 1.700 clients trouvent portes closes et comptes bloqués. Le 5 décembre, la petite banque dépose son bilan. Trois jours plus tard, elle est placée en redressement judiciaire. Depuis, les autorités ­la commission bancaire­ et les actionnaires se renvoient la responsabilité de cet échec.

Une affaire désagréable Le GAN, montré du doigt, s'est fait discret, alors que sa filiale, l'Union industrielle de crédit (UIC), actionnaire indirect de la BCP, était accusée d'être responsable du désastre. Pratiquement silencieux, le président du GAN, Jean-Jacques Bonnaud, justifie aujourd'hui l'attitude de son groupe. «L'affaire de la Banque commerciale privée est désagréable», concède-t-il. Un document de travail émanant de la commission bancaire estime que «la défaillance de la BCP a une cause immédiate, la crise de trésorerie brutalement provoquée au milieu du mois de novembre par le groupe UIC», présent à 14% dans le capital de l'Union normande Investissement (UNI), actionnaire majoritaire de la banque en faillite. Jean-Jacques Bonnaud, également président de l'UIC, rejette ce point de vue: «Il est inexact et peu loyal de faire état d'un rapport alors qu'il ne s'agit qu