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Libération

Pour Daya Bay II, il était moins cinq

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publié le 16 janvier 1995 à 0h16

Pékin,

de notre correspondante La France a signé dimanche un contrat de 15 milliards de francs pour la construction en Chine d'une seconde centrale nucléaire, Daya Bay II. La part de Framatome, EDF et GEC Alsthom, principaux contractants, s'élève à 11 milliards de francs.

«Je suis plumé!» Jean-Claude Leny, le PDG de Framatome, le constructeur français de réacteurs nucléaires, s'appuie un instant contre un pilier, comme pris par un soudain vertige. Samedi 14 janvier, dans l'hôtel China World, qui tient lieu de quartier général pékinois à la petite délégation d'industriels du nucléaire (Framatome, GEC Alsthom, EDF) et de banquiers français (BNP, chef de file), conduite par José Rossi, le ministre de l'Industrie.

Des négociations réactivées il y a dix jours Voilà plus de vingt-quatre heures que négociateurs chinois et français sont enfermés dans les salles de réunion, afin de trouver un montage financier pour Daya Bay II, la deuxième centrale nucléaire que les Français doivent construire près de Canton, dans le sud du pays. Finalement, la «lettre d'attibution» ne sera signée que dimanche matin, en dernière minute, après une seconde nuit blanche, et quelques décharges d'adrénaline. Hier soir, plusieurs négociateurs étaient encore en train de régler les derniers «détails techniques»...

Le contrat, ou plus exactement le précontrat, était dans les cartons depuis plusieurs mois. Au mois d'octobre, les discussions étaient réactivées. Mais le coup d'accélérateur est survenu voilà dix jou