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Libération

Daya Bay 2 a été «terriblement difficile» à négocier

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publié le 17 janvier 1995 à 0h13

Pékin,

de notre correspondante Le contrat, d'un montant de 15 milliards de francs, signé à l'arrachée dimanche matin devrait avoir des retombées limitées, en termes d'emploi en France, pour Framatome, Gec-Alsthom et EDF. «Les négociations étaient terriblement difficiles, on n'avait jamais vu cela de mémoire de banquier»... Jacques Desponts, directeur des financements spécialisés de la Banque nationale de Paris (BNP), a jugé «exceptionnelle en tout point» la signature dimanche 15 janvier des accords de Daya Bay 2 concernant la vente par la France d'une centrale nucléaire à la Chine. La BNP est le chef de file du «pool bancaire» qui va financer les quelque 15 milliards de francs que nécessite le contrat, et a mené à Pékin toute la négociation financière.

«Le montant du crédit est un record, c'est le plus gros crédit export jamais réalisé avec la Chine et il n'y a pas un pays d'Europe qui ait débloqué un crédit de 15 milliards de francs à l'étranger», estime le banquier. Le risque pris par les banques (le remboursement du crédit court sur vingt-deux ans) sera cependant limité à 5% du montant total, le gouvernement français (et donc le contribuable) fournissant une garantie par le biais de l'assurance Coface.

La rapidité de l'opération du montage financier était également une première. «Il a fallu près de deux ans pour ficeler tout le dossier de Daya Bay 1 (la première centrale construite par le même consortium franco-britannique, ndlr) et moins de quatre jours pour Daya Bay 2.» L