La crise monétaire qui a secoué récemment les monnaies italienne et
espagnole semble s'apaiser. Et si le peso mexicain est durablement ébranlé, les répercussions de son effondrement en Asie du Sud-Est s'estompent.
Après avoir été chahutée tout au long de la crise politique italienne, la lire a vécu hier une seconde journée europhique après la nomination vendredi de Lamberto Dini à la tête du gouvernement. L'essentiel de l'appréciation de la devise italienne s'est faite en matinée (1047,30 lires pour un mark contre 1055 à la fin de la semaine dernière). La peseta a également repris du poil de la bête après plusieurs jours sous pression. Ce qui fait dire au ministre espagnol de l'Économie, Pedro Solbes, que la crise monétaire est «surmontée». Et d'ajouter: «La peseta est sous-évaluée et son cours le plus réaliste se situe à 84,5 ou 85 pour un mark», contre 86,85 hier soir. Sur le même ton rassurant, la Banque d'Espagne ne prévoit pas de modifier sa politique monétaire dans les prochains mois. Cette accalmie monétaire a permis à Edmond Alphandéry, ministre français de l'Économie, de présider dans le calme, hier à Bruxelles, sa première réunion des ministres de l'Économie et des Finances des Quinze: «Le système monétaire européen (SME) fonctionne et a fait preuve de sa robustesse lors des récents remous monétaires qui ont frappé plusieurs monnaies européennes.» En Asie du Sud-Est, l'heure est également à l'apaisement après les fortes turbulences provoquées par l'effondrement du p