La voie est libre en France
pour la banque sans guichets L'accord signé lundi entre les syndicats et la direction de Banque directe, filiale du groupe Paribas, lève l'un des obstacles au développement des banques par téléphone en France.
Le 8 septembre dernier, le lancement, par le groupe Paribas, de la première banque sans guichets en France, cet établissement «invisible» qui permet à tout particulier de réaliser ses opérations financières à distance, par téléphone, avait soulevé un double tollé. Pour les syndicats, cette Banque directe allait entraîner un élargissement des plages horaires. Les autres banques voyaient là une façon de proposer les mêmes services financiers à moindre coût.
Consensus au nom de l'emploi Le premier verrou a été en partie levé lundi. La CFDT, la CGC et FO qui, dont le premier réflexe avait été d'assigner Paribas en justice, ont enterré la hache de guerre au nom de l'emploi. La promesse de créations de postes a mis tout le monde d'accord: Banque directe va créer 20 nouveaux postes en 1995 et 25 autres en 1996. Sur ce total de 45 emplois, 35 au minimum feront l'objet de contrats à durée indéterminée (CDI). Plus généralement, la Compagnie bancaire, filiale de Paribas et initiatrice de Banque directe, s'engage à «garantir, pendant la durée du présent accord, la stabilité des effectifs permanents de 6.806 collaborateurs».
Temps de travail réduit Les syndicats redoutaient que la banque par téléphone (peu créatrice d'emplois) ne vienne phagocyter le rése