Menu
Libération

Les revenus des grands patrons britanniques sur la sellette

Article réservé aux abonnés
publié le 18 janvier 1995 à 0h10

Les revenus des grands patrons britanniques sur la sellette

Deux mois après les informations, révélant une augmentation de 75% du directeur général de British Gas, la polémique sur les salaires des grands patrons britanniques continue. Une commission sur ces rémunérations vient d'être créée au pays du libéralisme.

Shocking, les salaires des grands patrons d'outre-Manche? La Confédération de l'industrie britannique (CBI) a décidé de se pencher très sérieusement sur la question: le syndicat patronal vient d'annoncer la formation d'une commission spéciale, chargée d'examiner à la loupe salaires, bonus, jetons de présence et autres primes en actions qui remplissent les poches des présidents des grands groupes.

La City de Londres, elle-même, veut mettre un frein à l'ascension vertigineuse de ces hauts salaires en élaborant un code de conduite pour contenir les augmentations, souvent mal perçues par le salarié moyen qui se serre la ceinture malgré la reprise.

Pas question bien sûr de légiférer au pays du libéralisme mais ce code de conduite sera soutenu par la CBI, la Bourse de Londres, l'Association des assureurs britanniques et l'Institut des directeurs, une association patronale dont des représentants siègeront au sein de la commission. Mieux: pour se pencher sur les feuilles de paie patronales, la CBI a recruté plusieurs PDG... parmi les plus grassement payés du pays. Une affaire «obscène» selon le Labour Présidée par le dirigeant de Marks and Spencer, sir Richard Greenbury (prè