Peugeot-Citroën cherche la route du retour aux Etats-Unis
Ira, ira pas? Depuis six mois, les rumeurs vont bon train sur un possible retour du constructeur automobile français Peugeot-Citroën, 3e groupe européen, sur le marché américain. Hier, le Wall Street Journal Europe a donné corps aux supputations. S'appuyant sur des déclarations de Jean-Yves Helmer, directeur de la division automobile du groupe, le quotidien américain, assure que Peugeot-Citroën s'apprête à investir aux Etats-Unis 20 milliards de francs sur cinq ans. Somme qui comprendrait l'ensemble des coûts nécessaires pour construire une usine, concevoir une minigamme deux voitures au minimum, quatre au mieux et mettre en place un réseau de distribution et, effort non négligeable, une campagne de publicité à la dimension du marché: 15 millions de clients en 1994. «C'est un non-événement. Rien n'a encore été décidé», minimisait-on hier chez Peugeot-Citroën, inquiet des réactions suscitées par les ambitions américaines de Jacques Calvet. L'article du Wall Street Journal paru, l'action Peugeot SA faiblissait (lire en bourse page 45) Pas une cible essentielle «Nous avons simplement dit que le montant d'un ticket d'entrée sur le marché américain, qui est le plus concurrentiel, est de l'ordre de 20 milliards de francs. C'est une estimation. Cela ne signifie rien. Aucune décision n'a été prise. Jacques Calvet attend un rapport sur le marché américain qui lui sera remis en mai. Une décision devrait ensuite être prise