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Libération

Quand la place de Paris doute d'elle-même et du dollar

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publié le 21 janvier 1995 à 0h04

LA FAIBLESSE chronique du dollar et l'aggravation des déboires

immobiliers du GAN ont plombé, cette semaine, une Bourse de Paris de plus en plus désabusée. L'annonce, sans surprise, mercredi, de la candidature d'Edouard Balladur à la présidence de la République n'a en rien changé l'humeur des opérateurs. Vendredi soir, l'indice phare du Palais Brongniart, le CAC 40, a enfoncé son plus bas niveau depuis près de deux ans (1.813,33 points, contre 1.824,14 lors de la clôture du 3 février 1993). En l'absence du moindre signe encourageant, les investisseurs, notamment étrangers, continuent à fuir massivement le Palais Brongniart. Ce qui fait dire à Jacques Léonard, directeur de recherche à ING Bourse, que «la place de Paris est une Bourse vassale».

Le poids des déboires immobiliers Mardi soir, la compagnie d'assurances GAN a provoqué un véritable coup de tonnerre en annonçant des pertes de 2,5 à 3 milliards de francs pour 1994. Des chiffres démesurés pour le marché, la fourchette étant deux fois plus importante que les prévisions des analystes. C'est plus qu'il n'en fallait pour «massacrer» le titre. En trois jours, l'action GAN s'est effondrée de 17%. Le principal responsable de ce résultat déficitaire, l'UIC, filiale du groupe d'assurances spécialisé dans le crédit immobilier, n'a pas manqué d'être, cette semaine, la bête noire du marché. Le titre a perdu 26%. Dans sa chute, le groupe GAN a entraîné à la baisse tout le secteur banques-assurances, imposant une réalité éludée ces