Le président de l'UIT se porte repreneur de Bidermann
Un candidat chasse l'autre. Quarante-huit heures après le retrait officiel des associés Laurent Nemarq et Leo Gros, un nouveau prétendant se met sur les rangs. Cette fois, il s'agit de Georges Jollès, actuel président de l'Union des industries textiles.
Si cette nouvelle proposition venait à être adoptée, le groupe Bidermann jouerait là un remake de sa propre histoire. Georges Jollès est en effet bien connu de Maurice Bidermann, puisqu'il était son ancien bras droit: à la suite d'une première crise importante en 1982, les créanciers inquiets avaient réussi à l'imposer à la tête de l'entreprise pour mener à bien une restructuration jugée inévitable. Mission accomplie par l'actuel président de l'Union des industries textiles, qui avait délocalisé une partie de la production et divisé par trois le nombre de salariés. Le couple Bidermann-Jollès respectivement président et vice-président du groupe était devenu légendaire pour ses brouilles et ses réconciliations.
Contourner la justice américaine «Les plans de reprise ont disparu les uns après les autres. Très attaché à cette entreprise, je me suis décidé à présenter le mien», justifie Georges Jollès. Ce dernier, associé à 50-50 avec l'entreprise Eurodiff un discounter qui vient de racheter le magasin Bouchara, boulevard Haussmann à Paris est disposé à mettre 100 millions de francs sur la table. Mais pour ne reprendre que les sociétés opérationnelles du groupe, dans la produc