Pékin,
de notre correspondante Interrompues samedi dernier, les négociations entre Washington et Pékin devraient reprendre avant samedi prochain sous peine de sanctions américaines et de représailles chinoises. Mais aucune des deux parties ne semble vouloir en arriver à de telles extrémités.
Le compte à rebours a commencé entre Pékin et Washington dans le bras de fer sur la propriété intellectuelle. Les États-Unis devraient imposer samedi des sanctions à la Chine si Pékin ne mène pas, d'ici là, des «actions concrètes» contre les piratages de disques et de films qui représentent chaque année un manque à gagner de plus de 1 milliard de dollars (environ 5,4 milliards de francs) pour les sociétés américaines. La Chine a menacé Washington de représailles si les sanctions américaines étaient appliquées.
Avec un art consommé de la négociation, le gouvernement chinois entretient le suspense depuis une semaine en s'abstenant de répondre à l'offre du représentant américain au Commerce, Mickey Kantor, qui a proposé de reprendre des discussions à Washington avant la date butoir. Les négociations entamées neuf jours auparavant à Pékin ont été interrompues samedi, et la Chine rejette la responsabilité de leur échec sur les Américains.
La rupture Le plus grand secret a plané sur ces discussions. Pour l'instant, aucune des parties n'a révélé les motifs de la rupture. Apparemment, la Chine aurait accepté la fermeture de 29 usines produisant des contrefaçons de disques compacts et vidéocassett