A l'abordage des pirates chinois
Les contrefaçons asiatiques, c'est la ruine des entreprises américaines. La contre-attaque urge. En parvenant à contrôler la fabrication des Mickey sauvages en Chine, Disney montre la voie.
Pékin, de notre correspondante - LE MÉTIER de «détective commercial» a de l'avenir. Par le biais d'un chasseur de têtes, une entreprise française de produits de luxe recherchait récemment «un jeune diplômé dynamique, de préférence français, capable de coordonner la lutte anticontrefaçons et piratages sur le territoire chinois.» Sa mission: arpenter les grands marchés du pays, repérer les produits contrefaits, découvrir leur origine, remonter le réseau, identifier les sites de production, opérer des saisies avec l'aide des autorités locales et, si nécessaire, aller jusqu'aux tribunaux.
«Pourtant, des textes existent.» Un tel travail implique la constitution d'un excellent réseau d'informateurs et de bonnes relations avec les autorités chinoises -qui, a priori, n'apprécient guère ce genre d'activités. Les Français ne sont pas les seuls à s'organiser. Ces derniers mois, les cabinets de consultants américains, britanniques, japonais ou hong-kongais spécialisés dans la lutte anticontrefaçons fleurissent. Et la plupart des cabinets d'avocats déjà implantés en Chine ont ouvert une section spéciale consacrée à la protection des marques. «Souvent, les textes existent. Le problème, c'est de les faire appliquer: les principaux intéressés les ignorent», explique un av