Charleville-Mézières,
envoyée spéciale La fonderie de Charleville-Mézières, maillon essentiel de la production des usines PSA, se remet peu à peu de la crue de la Meuse. Depuis une semaine, des équipes se relaient pour réparer les dégâts. Aujourd'hui, presque tous les salariés du groupe ont pu reprendre le travail.
A 400 mètres de la Meuse encore gonflée, la fonderie sinistrée de Charleville-Mézières a retrouvé une apparence presque normale. Les premières fumées sortent des hautes cheminées et les voitures des salariés emplissent à moitié les parkings. Ne restent plus, comme traces extérieures de l'inondation, que cette digue de terre érigée à l'arrière de l'usine jusqu'à 6,10 mètres pour tenir tête aux flots qui ont déjoué tous les pronostics (6,30 mètres) et ce canot de sauvetage échoué sur une pelouse à l'entrée. Dans la cour, des cadres cravatés et bottés de caoutchouc croisent les camions de livraison et des équipes de nettoyage. «L'usine monte en production, nous avons monté la première pièce dimanche à 17h58», se contente d'expliquer, laconique, le directeur de l'usine, Serge Pisano, épaulé par le responsable parisien de la communication diligenté sur place. Pour l'heure, ils ne se risquent pas à chiffrer le montant des dégâts.
La fonderie de Charleville-Mézières, dans les Ardennes,c'est le coeur de Peugeot-Citroën. «La pièce maîtresse», selon ses salariés, qui fabrique 80% des blocs moteurs du groupe. Le maillon essentiel qui alimente, à hauteur de 400 tonnes de pièces