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Usinor-Sacilor s'est forgé un bilan positif en 1994

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publié le 9 février 1995 à 1h19

Usinor-Sacilor s'est forgé un bilan positif en 1994

Heureuse orchestration: deux jours après l'annonce de la privatisation d'Usinor-Sacilor par Edmond Alphandéry, le ministre de l'Economie, le groupe sidérurgique a annoncé hier des résultats 1994 en nette amélioration, avec cependant d'importantes cessions. Après trois années de pertes lourdes (11 milliards de francs de 1991 à 1993), le bénéfice net d'Usinor-Sacilor atteint 1,5 milliard de francs. Progression aussi pour le chiffre d'affaires total qui, avec 79,5 milliards de francs, augmente de 9,3% à périmètre constant, c'est-à-dire sans tenir compte des cessions.

Vente de Richemont et d'une partie d'Ugine Mais ce sont justement ces dernières, évaluées à 3 milliards en 1994, qui ont permis au groupe d'améliorer sa situation: quasiment la moitié de son résultat courant avant impôts (3,6 milliards) provient des plus-values enregistrées lors de la mise sur le marché d'une partie d'Ugine SA, et de la vente de l'unité sidérurgique de Richemont en Lorraine. La rentabilité s'est également améliorée: pour 100 francs de capitaux investis, le groupe génère maintenant 150 francs de chiffre d'affaires.

En présentant ces résultats, Francis Mer a tiré un bilan assez flatteur de sa propre action à la présidence du groupe. «Usinor-Sacilor n'est plus l'entreprise de 1986, a-t-il expliqué. Elle s'est concentrée sur trois branches.» Les produits plats (non façonnés, comme les tôles) (Sollac, Dilling, Europipe) représentent aujourd'hui 55% de l