Hans Tietmeyer rassure les marchés sur le plan d'aide au Mexique
HANS TIETMEYER, président de la Bundesbank, a tenté, hier, de rassurer les marchés financiers, en indiquant que la crise mexicaine et le tremblement de terre de Kobe n'affecteront pas la reprise économique mondiale. Il a ensuite annoncé, à l'issue de la réunion mensuelle des gouverneurs des banques centrales du G10, que le plan de sauvetage financier du Mexique était maintenant accepté par tous et que le paquet concernant l'aide de la Banque des règlements internationaux (BRI) était bouclé.
Ces précisions tombent à point nommé car depuis quelques jours les investisseurs sont, à nouveau, nerveux sur le dossier mexicain. La situation politique et économique du pays reste très fragile. Et l'effet d'annonce d'un plan d'aide de près de 50 milliards de dollars au Mexique par la communauté financière internationale commence à s'estomper. Comme le dit un opérateur, «nous manquons de détails sur les modalités de financement, aussi bien au FMI qu'aux Etats-Unis. Des sénateurs américains ont déposé un projet d'annulation du plan Clinton. On ne sait donc pas ce qui va se passer.» Mais Hans Tietmeyer n'apporte pas forcément des bonnes nouvelles. En précisant que la part prise par la BRI au financement du Mexique porte sur des crédits allant jusqu'à 10 milliards de dollars, il se situe en dessous du chiffre ferme de 10 milliards annoncé par Clinton. Cette nuance pourrait décevoir les investisseurs très sensibles à toute révisi