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Renault fournit à Chausson un précaire ballon d'oxygène

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publié le 14 février 1995 à 1h11

Renault fournit à Chausson

un précaire ballon d'oxygène La justice a autorisé Renault à prendre en location-gérance une des usines du groupe Chausson (filiale commune avec Peugeot, en dépôt de bilan depuis septembre 1993). Une solution précaire qui ne satisfait ni Peugeot ni les syndicats.

Le feuilleton Chausson s'est enrichi d'un nouvel épisode qui ouvre une perspective à court terme pour le carrossier, coincé entre ses deux actionnaires géants (Renault et Peugeot), en dépôt de bilan depuis septembre 1993. Le tribunal de commerce de Nanterre a accepté, hier après-midi, la proposition de Renault de prendre en location-gérance le site de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) jusqu'en mars 1996. La nouvelle devrait rassurer les salariés, au moins pour un temps. Dans douze mois, Renault décidera s'il a ou non besoin d'intégrer l'usine dans son dispositif industriel. Par ricochet, l'autre usine de Chausson, celle de Creil, dans l'Oise, voit sa survie juridiquement prolongée d'une année. La perfusion est donc maintenue sans qu'il y ait pour autant une solution industrielle. Il paraît cependant établi qu'il faudra trouver avant un an une solution de reprise sous peine de se diriger vers la liquidation pure et simple d'une usine construite pour assembler des petites séries.

Ce découpage du sort de Gennevilliers et de Creil explique le mécontentement des syndicats, qui réclament depuis des mois une solution globale. Mais voilà, si Renault a un urgent besoin des presses situées dans la région