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Chez Eurest, les nouveaux partagent plus que les autres

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publié le 16 février 1995 à 1h06

Chez Eurest, les nouveaux partagent

plus que les autres En interne, dans cette entreprise de restauration collective, l'accord sur la réduction du temps de travail est plutôt bien vu. Mais les nouveaux entrants seront moins payés. Pour éviter les remous, les enfants de salariés seront favorisés à l'embauche.

Travailler moins sans perdre 1 centime de son salaire. Le rêve des syndicats a bien failli prendre forme chez Eurest France, troisième entreprise de restauration collective (1.200 établissements, 2,8 milliards de francs de chiffre d'affaires estimé en 1994). Depuis le 1er février, tous les employés de cette société, exceptés les salariés en temps partiel, les cadres et agents de maîtrise, soit 3.500 personnes sur un effectif total de 6.300, ont vu leur temps de travail réduit autoritairement de 39 heures à 37 heures et demie par semaine. Sans aucune conséquence sur leur feuille de salaire. Il s'agit là du premier accord sur le temps de travail jamais signé dans l'entreprise, une «charte pour l'emploi» paraphée par les organisations syndicales CFDT, FO et CGC.

La seule différence qui existe entre les différentes catégories de personnel d'Eurest, filiale conjointe des groupes Sodexho et Accor, est minime: dans le domaine hospitalier, les employés récupèrent une journée toutes les quatre semaines tandis que, dans les cantines des prisons, des écoles et des entreprises, les salariés finissent leur journée dix-huit minutes plus tôt que d'habitude.

Ce n'est pas tout. Eurest incite