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La fin de la balladurette inquiète les constructeurs automobiles

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publié le 16 février 1995 à 1h05

La fin de la balladurette inquiète les constructeurs automobiles

La prime Balladur a dopé les ventes de voitures depuis son introduction en février 1994. Les fabricants appréhendent sa disparition au 30 juin.

Comment les constructeurs vont-ils sortir du système de soutien du marché créé par la «prime balladur», sans baisse brutale des ventes? La question inquiète les états-majors. Les mesures gouvernementales, dont la prime à la casse de 5.000 francs pour les véhicules de plus de dix ans, arrivent à leur terme le 30 juin 1995. La reconduction des aides n'est toujours pas à l'ordre du jour. «Ce sera au prochain gouvernement de juger», a expliqué hier le porte-parole du gouvernement, Philippe Douste-Blazy.

La «balladurette» a redressé le marché français après une année 1993 dépressive. Les immatriculations ont augmenté de 14,6% l'an passé. Sur les 2,26 millions de voitures neuves vendues, l'aide gouvernementale serait responsable de la vente de 280.000 voitures, qui s'ajoutent au renouvellement normal du parc de véhicules de plus de dix années (200.000 par an). L'effet a été amplifié par les rabais des constructeurs qui depuis un an allègent encore les tarifs de 3.000, 7.000 voire 10.000 francs.

Rien d'étonnant donc à ce qu'ils attendent avec inquiétude l'arrêt des dispositions gouvernementales, notamment les Français qui en ont le plus bénéficié. A eux deux, Peugeot-Citroën et Renault ont réalisé 75% des ventes primées Balladur en 1994. «Au second semestre, le gouvernement devra