Deveaux reprend Bidermann moins les actifs américains
Et Lucien Deveaux racheta le groupe Bidermann. Du moins, c'est la scène qui doit se jouer aujourd'hui dans la matinée. «Une étape est franchie. La situation est irréversible», n'hésitait pas à affirmer, hier, une source proche du dossier.
Lucien Deveaux, patron d'une entreprise textile roannaise, doit reprendre aujourd'hui 51% des sociétés opérationnelles du groupe de confection masculine Bidermann (la chaîne de distribution Armand Thiéry) et 75% des actifs industriels (les licences Kenzo, Yves Saint-Laurent, la fabrication d'uniformes et Class Affaires) moins les sociétés américaines. Ce qui représente 1,6 milliard de francs de chiffre d'affaires et 2.300 salariés. Pour environ 160 millions de francs d'argent frais injectés dont une partie, selon certains, aurait été amenée par les pouvoirs publics eux-mêmes, pressés d'en finir.
Le dénouement était attendu depuis plusieurs jours déjà. Un à un les points successifs du protocole d'accord ont été paraphés par la trentaine de créanciers et banquiers englués dans ce dossier depuis des mois et qui ont abandonné, de guerre lasse, l'espoir de récupérer une grosse partie de leur mise. Il ne manquait donc plus que la signature de Maurice Bidermann lui-même. Ce dernier ne conservera que les holdings Bidermann SA et Bidermann International.
Fin du feuilleton? Pas tout à fait. Il faudra encore deux bons mois pour régler tous les détails de l'opération. La semaine prochaine, un mandatair