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Les syndicats du Crédit Lyonnais refusent de rediscuter le plan social de 1994

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publié le 17 février 1995 à 1h04

Les syndicats du Crédit Lyonnais refusent de rediscuter le plan

social de 1994 Le comité central d'entreprise extraordinaire du Crédit Lyonnais s'est tenu hier dans une ambiance houleuse. Trois syndicats ont bloqué toute dérogation au plan social arrêté en juillet.

La vie de Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais, semble de plus en plus un parcours du combattant. Quand il ne ferraille pas avec les pouvoirs publics sur le plan de sauvetage financier de sa banque, il se heurte aux syndicats sur le front social. Le comité central d'entreprise extraordinaire (CEE) d'hier en est la dernière illustration.

Trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGT) se sont prononcées contre toute dérogation au volet social du «plan d'amélioration de la productivité» arrêté en juillet 1994. Par une majorité de 21 voix contre 19 (SNB-CGC et FO n'ayant pas fait jouer leur droit de veto), le vote du CCE interdit tout dépassement du chiffre de 1.124 départs volontaires, initialement retenu par la direction. Quitte à s'opposer à la volonté de nombreux salariés.

«Avant même la date limite du 31 mars 1995, nous avons enregistré une demande plus forte que prévue de la part de nos employés, désireux de profiter des incitations financières pour le travail à temps partiel, les préretraites ou les départs aidés», explique Joseph Musseau, directeur des ressources humaines au Crédit Lyonnais.

«C'est pourquoi nous voulions augmenter d'environ 300 le nombre de départs volontaires, sachant qu'un nouvel acco