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Une bouée de 330 millions pour les marins-pêcheurs

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publié le 17 février 1995 à 0h45

Une bouée de 330 millions pour les marins-pêcheurs

Jean Puech, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a présenté hier après-midi son plan d'aide à la pêche artisanale, à la commission de suivi, un organisme paritaire mis en place en février 1994, à la suite des émeutes ayant embrasé les ports bretons.

Elaborées à la lumière d'un audit sans concession, effectué par les inspecteurs des Finances et des Affaires maritimes Bruno Mettling et Pierre Henaff, les mesures annoncées visent à «améliorer la situation des marins, traiter au cas par cas la situation des armements en difficulté, consolider la situation des navires de moins de 12 mètres, et alléger les charges portuaires». L'enveloppe globale, d'un montant de 330 millions de francs (dont 180 millions à la charge directe de l'Etat), s'ajoute aux 146,5 millions de francs du budget 1995 consacrés à la pêche et aux premiers crédits d'aide au maintien des prix du poisson (25 millions). L'an dernier, 325 millions avaient déjà été débloqués pour la pêche artisanale, auxquels il convient d'ajouter 1,6 milliard débloqué par l'Union européenne.

Pas d'imposition sur la plus-value L'audit sur la pêche, effectué à la demande du ministère, recensait trois cent soixante-dix navires de 12 à 25 mètres connaissant des difficultés financières, sur les mille six cent trente-huit bateaux de la flotte française. Parmi eux, une bonne centaine de navires qualifiés de «non-viables», pour lesquels le plan Puech propose une «sortie de flotte honorabl