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Les métallos allemands mettent la grève au vote aujourd'hui

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publié le 20 février 1995 à 0h59

IG Metall réclame une hausse salariale de 6%, quand le patronat veut

oublier la semaine de 35 heures.

Les métallos allemands mettent la grève au vote aujourd'hui Berlin, de notre correspondante Le puissant syndicat de la métallurgie allemande ne déclenchera la grève que s'il reçoit le soutien de 75% de ses adhérents bavarois, d'ici à mercredi. Un mouvement qui s'annonce comme le plus dur depuis onze ans. Les métallurgistes de la très conservatrice et très catholique Bavière risquent fort de se mettre en grève à la fin de la semaine. Après l'échec des négociations avec le patronat, IG-Metall, le syndicat géant de la métallurgie, organise aujourd'hui et demain un référendum auprès de ses 700.000 adhérents bavarois. La consultation, menée au sein de 600 entreprises, a commencé ce matin à 0 heure et se terminera mercredi à 4 heures du matin. Selon les statuts du syndicat, la grève pourra être déclenchée si 75% des votants donnent leur feu vert. Une barre haut perchée, que le syndicat s'est lui-même fixée pour garantir, en cas de grève, une solide mobilisation.

Des salaires versés par le syndicat La direction du syndicat répétait, ce week-end, qu'elle n'avait plus aucun doute sur la détermination des siens. Le syndicat puisera dans son trésor de guerre pour verser, pendant toute la durée de l'action, leur salaire aux grévistes.

Hors de la Bavière, Klaus Zwickel, le patron d'IG-Metall, a convoqué pour mercredi une réunion extraordinaire des membres du syndicat à la centrale de Francf