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Débrayages en série chez RVI et Gec-Alsthom

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publié le 22 février 1995 à 0h55

Débrayages en série

chez RVI et Gec-Alsthom QUATRE mois après un conflit qui avait duré 30 jours et au moment où s'ouvrent de nouvelles négociations salariales, les employés de Gec-Alsthom, à Belfort, ont débrayé une heure, lundi. Comme en novembre, les «Alsthom» réclament 1.500 francs de plus pour tous. Hier, c'était au tour du personnel de Renault Véhicules Industriels (RVI) d'arrêter le travail pendant une heure dans divers établissements. Selon l'intersyndicale CGT-CFDT-FO, qui appelait au mouvement, environ 1.000 employés ont débrayé dans l'usine principale de Vénissieux (Rhône), 150 à Bourg-en-Bresse (Ain), une centaine à Saint-Priest et une cinquantaine dans l'usine de Lyon-Feuillat. Selon la direction, seulement 300 ouvriers, soit 11% du personnel présent, ont cessé le travail à Vénissieux et un peu plus de 80 à Bourg-en-Bresse.

Les syndicats réclament «de véritables négociations» avec la direction. «Après plusieurs années d'austérité et de sacrifice, les salariés veulent pouvoir profiter de la nette reprise d'activité» souligne Jean-Pierre Raffin, délégué central CFDT. Lors d'une réunion avec les syndicats le 14 février, la direction avait annoncé une augmentation générale des salaires de 1%, effective au 1er février, une prime exceptionnelle de 600 francs pour tous, ainsi qu'une hausse de la prime de vacances. Très insuffisant ont estimé les syndicats qui appellent à la poursuite de la mobilisation des salariés. Des débrayages avaient déjà été observés la semaine de