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Les syndicats martiniquais appellent à une journée de débrayage

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publié le 23 février 1995 à 0h53

Les syndicats martiniquais appellent

à une journée de débrayage Grève générale aujourd'hui en Martinique. En tête du mouvement: le secteur bancaire, en quête d'augmentations salariales.

A quarante-huit heures du traditionnel carnaval, les esprits s'échauffent en Martinique. Les syndicats de l'île appellent aujourd'hui à une grève générale, pour réunir dans un même mouvement les mécontentements qui affectent, depuis plusieurs semaines, les principaux secteurs de l'économie locale. A commencer par les établissements membres de l'Association française des banques (AFB). Les employés ont cessé leur activité depuis le 18 janvier pour réclamer des augmentations de salaires. Monique Augustin-Lucile, déléguée générale du Syndicat martiniquais des banques et des établissements financiers, estime qu'il est temps pour eux de toucher les fruits de la reprise économique: «Depuis 1989, notre salaire n'a pas augmenté. En raison de la crise économique, nous avons accepté des sacrifices pendant plusieurs années, en attendant que l'économie reparte. C'est aujourd'hui le cas.» Concrétement, il s'agit d'obtenir des hausses pour 1995 bien supérieures à la progression de 0,6% en niveau octroyée par l'AFB en décembre dernier. Faute d'une oreille réceptive auprès de leurs directions, les employés ont voté la grève.

L'intersyndicale réclamait au début du conflit une hausse générale d'environ 500 francs par mois. Consciente, peut-être, d'avoir placé trop haut la barre de ses revendications, elle ne réc