ANDREW CLEARFIELD, Gérant du premier fonds américain.
«L'avantage d'une action, c'est le droit de vote»
New York, de notre correspondant LE Cref (College Retirement Equity Funds) gère l'épargne-retraite des salariés des universités américaines. Ce fonds de pension, le premier outre-Atlantique, qui dispose d'un portefeuille total de 55 milliards de dollars (284 milliards de francs), gère 12 milliards de dollars à l'étranger (62 milliards de francs), dont près de 3 milliards en France. Andrew Clearfield est son vice-président.
- Les fonds de pension utilisent-ils leurs droits de vote aux Etats-Unis?
La question ne se pose même plus: dans notre métier, c'est devenu la norme. Le département du Travail, l'autorité de tutelle des fonds de pension, nous y oblige. C'est ce que nos clients attendent de nous.
Cette ligne s'applique-t-elle à l'étranger?
Jusqu'à il y a deux ans, nous considérions que voter dans des sociétés étrangères pouvait relever de l'ingérence dans les affaires intérieures. Depuis, nous avons radicalement changé de politique. Nous votons à chaque fois que c'est possible. Pour ça, nous exigeons des entreprises une transparence minimale, pour donner un sens à notre vote. Il n'est pas normal qu'une résolution soit présentée au vote sans que l'on en comprenne le contenu, ce qui est souvent le cas. Quand une résolution présentée aux actionnaires prévoit «un amendement au paragraphe F de l'article 44 de la section 2 des statuts», comment savoir s'il s'agit d'une modificatio