La compagnie aérienne EAS a été placée vendredi en liquidation
judiciaire, par le tribunal de commerce de Perpignan. Aucun repreneur ne s'étant porté au secours du transporteur, 550 salariés se retrouveront lundi sur le carreau.
Derniers vols pour EAS. Lundi, à 20 heures très précisément, plus aucun avion ne sera en service. Hier, le tribunal de commerce de Perpignan a décidé de placer en liquidation judiciaire la compagnie contrôlée par Francis Lagarde, convaincu qu'il n'était pas possible de faire autrement. Cette fois, le transporteur, qui emploie 550 personnes dont 114 au siège, à Perpignan, en cessation de paiement depuis le 23 janvier, n'a pas obtenu de sursis. Aucun repreneur ne s'est officiellement manifesté. Et Francis Lagarde, qui négociait ces derniers jours le rachat de deux avions par le Crédit Lyonnais pour la somme de 200 millions de francs, n'a finalement présenté aucun accord en bonne et due forme. Donc, pas de plan de continuation.
Le passif déclaré de la compagnie s'élève à 137 millions de francs. Aucune extension n'a été décidée aux autres sociétés du groupe Lagarde, bien que cette demande émanant des salariés ait été qualifiée d'«intéressante» par le procureur de la République adjoint, qui expose, dans le jugement, que «l'ancienne société EAS s'est retrouvée dépouillée de ses actifs». EAS ne possède en effet plus rien d'autre que des hangars, tandis Francis Lagarde restera propriétaire des avions qui volaient jusqu'ici sous son pavillon, via sa société Al