Les automobiles coréennes forcent
la porte du Marché européen Genève, envoyée spéciale Le conglomérat coréen Daewoo lance l'assaut sur l'ensemble du marché automobile européen avec deux modèles milieu de gamme aux prix serrés qu'il exposait pour la première fois au salon de Genève.
Le constructeur coréen Daewoo entend tripler sa production d'ici à l'an 2000 pour atteindre 2 millions de voitures dans le monde, dont 50% hors de Corée. Et compte vendre 100.000 véhicules sur le vieux Continent d'ici à fin 1995. Un objectif colossal: après quinze ans d'implantation, le japonais Honda n'a vendu «que» 167.000 voitures en Europe en 1994. «D'ici à la fin du siècle, nous allons investir, dans le monde, 11 milliards de dollars dans de nouvelles unités de production», calcule Kim Woo-Choong, président fondateur du groupe. «Le commerce n'est pas une rue à sens unique. Nous sommes prêts à investir, en Europe occidentale, 200 millions de dollars pour la création de filiale et la commercialisation.», poursuit-il. Et d'agiter la carotte des créations d'emplois et du renforcement des liens avec la Corée. Le groupe vient de se doter d'une tête de pont industrielle en Europe avec le constructeur roumain Oltcit. Il joue surtout la carte de la commercialisation dans les pays industrialisés et celle des implantations dans les pays émergents (Ouzbékistan, Inde, Vietnam, Indonésie...).
Après la vague japonaise des années 80, la vague coréenne des années 90. Le premier arrivé, Hyundai, propose actuell