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Usinor-Sacilor mitonne un nouveau pacte social

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publié le 14 mars 1995 à 2h11

Usinor-Sacilor mitonne un nouveau pacte social

La direction d'Usinor-Sacilor, qui tente actuellement de négocier un nouveau pacte social pour tout le groupe, ne veut plus des mesures spécifiques au monde sidérurgiste, et préfère piocher dans la loi quinquennale sur l'emploi. En promettant des embauches.

L'éventuelle privatisation du groupe Usinor-Sacilor passe par son entrée... dans le régime de droit commun des entreprises. En clair, finies les mesures faites sur mesure pour les sidérurgistes et en particulier toutes celles relatives aux retraites. Après la fin de la convention générale de protection sociale (CGPS) en 1990, qui a permis à près de 80.000 ouvriers, depuis la fin des années 60, de partir avant l'âge légal de la retraite en plusieurs étapes, jusqu'à l'abaissement à la barre symbolique des 50 ans, le groupe veut maintenant mettre un point final aux retraites progressives anticipées, les fameuses «RPA». Celles-ci permettaient jusqu'à présent aux salariés de la production ­300 en ont bénéficié­ de travailler à mi-temps à partir de 53 ans, en attendant un départ définitif à 56 ans, via le Fonds national de l'emploi (FNE). Francis Mer n'en veut plus. Il ne veut plus d'une entreprise «différente». Le PDG d'Usinor-Sacilor souhaite négocier un nouveau pacte social pour tout le groupe en piochant généreusement dans la loi quinquennale sur l'emploi. Comme les autres. Quitte à reprendre des préretraites progressives (PRP) tout à fait semblables. Usinor-Sacilor avait déjà é