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Libération

Balladur cherche les coupables de la chute du Lyonnais

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publié le 15 mars 1995 à 2h07

Balladur cherche les coupables

de la chute du Lyonnais Le ministre de l'Economie a dévoilé les grandes lignes du plan de sauvetage du Crédit Lyonnais hier à Strasbourg pendant qu'à Paris, le montant de la facture tracassait le monde politico-financier.

En se rendant à Strasbourg hier après-midi, l'objectif du ministre de l'Economie, Edmond Alphandéry, était de convaincre le commissaire européen à la Concurrence, Karel Van Miert, du bien-fondé du nouveau plan de sauvetage du Crédit Lyonnais. Le projet négocié entre les pouvoirs publics et Jean Peyrelevade, président de la banque d'Etat, prévoit notamment une sortie d'actifs de l'ordre de 180 milliards de francs (comprenant les 40 milliards sortis en 1994) et une perte pour l'an dernier d'environ 10 milliards. Au total, le «trou» du Lyonnais atteindrait «50 milliards de francs», selon l'estimation d'Edmond Alphandéry donnée hier soir sur France 2. Parce que le feu vert de Bruxelles est indispensable à la mise en oeuvre de ce montage financier, sa présentation, même dans les grandes lignes, hier, relevait de la figure imposée.

A l'issue d'une heure d'entretien, Karel van Miert n'a pas manqué de mettre en garde les autorités françaises: «Notre présomption, c'est qu'il y a aide de l'Etat, maintenant il est essentiel que les contreparties fournies par la banque soient suffisantes par rapport aux efforts des pouvoirs publics.» Face à cet avertissement, Edmond Alphandéry a tenu hier soir à mettre en avant les sacrifices réclamés au Cré