Des figures dignes du Kamasutra
LA BOURSE de Paris a atteint cette semaine le comble de la contradiction. L'indice CAC 40 a réalisé des figures dignes du Kamasutra, passant, avec une étonnante facilité, de séances en forte baisse à des journées de complète euphorie. Ces mouvements brusques n'ont pas manqué de désorienter définitivement des gestionnaires complètement perdus dans un marché de plus en plus fou. Lundi, la chute a été de 1,22%. Mardi, virage à 180$ avec des valeurs qui explosent: +2,74%, soit la hausse la plus spectaculaire depuis février 1993. La joie sera de courte durée. Le lendemain, Paris broie du noir avec un recul de 1,72%. Jeudi, nouvelle pirouette et déconcertante progression de 2,71%.
Pour Jacques-Antoine Bretheil, de la société de Bourse Leven, «il n'y a pas de logique» à ces mouvements de montagnes russes. Faute d'explications convaincantes, il ne reste plus que des hypothèses simplificatrices: à la chute du dollar, on impute les séances négatives de la semaine; à la santé exceptionnelle de Wall Street, on attribue les performances positives du palais Brongniart. Ces derniers jours, la Bourse américaine a, une fois de plus, battu record historique sur record historique. Le dernier en date remonte à jeudi, tout près des 4.070 points. Alors que, à intervalle régulier, les Cassandre se relaient pour annoncer un krach sur le marché actions aux Etats-Unis, l'indice Dow Jones des trente valeurs industrielles poursuit irrésistiblement son ascension. La place