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Libération

Le Yalta des ondes américaines s'est joué en 112 tours d'enchères

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publié le 20 mars 1995 à 2h00

Une semaine après la clôture des «enchères du siècle», les autorités

fédérales américaines estiment avoir gagné leur pari: instaurer une vraie compétition entre les opérateurs du radiotéléphone de demain (du type troisième réseau français), tout en faisant rentrer près de 40 milliards de francs dans les caisses du Trésor.

Jamais des ventes aux enchères n'avaient rapporté autant: plus de 37 milliards de francs. Jamais cette méthode n'avait été utilisée à une telle échelle pour rétrocéder au secteur privé les droits d'exploitation d'une ressource appartenant au domaine public (en l'occurrence les ondes hertziennes). Jamais enfin les cartes n'avaient été aussi vite distribuées dans une compétition industrielle qui promet d'être explosive.

En 71 jours et 112 tours d'enchères électroniques (par terminaux interposés), quelques géants des télécoms -WirelessCo (Sprint et trois câblo-opérateurs), ATT, PCS Primeco (4 «Baby Bells) etPacific Telesis pour les plus importants- se sont partagés les grandes villes américaines, à savoir une centaine de licences locales d'opérateurs de communication mobile. Les bandes de fréquences ainsi décrochées permettront une foule d'applications «sans fil»: radiotéléphone, fax portable, micro-ordinateur à liaison radio, etc.

L'essor de ces «services de communication personnelle» devrait multiplier par 5 d'ici 2005 le nombre d'utilisateurs américains de la communication sans fil. Pour Tom Mateer, directeur de la stratégie pour WirelessCo (le consortium condu