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Les salariés du Lyonnais inquiets de la facture sociale

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publié le 21 mars 1995 à 1h57

Les salariés du Lyonnais inquiets de la facture sociale

L'aggravation du plan social du Crédit Lyonnais a rajouté à l'inquiétude, déjà très forte, du personnel. Depuis le début de l'année, plusieurs centaines de salariés ont préféré prendre les devants et se porter volontaires au départ. Résultat: le plan social 1994-1995 est supérieur aux prévisions. La rumeur enfle: d'ici quatre à cinq ans, le Crédit Lyonnais supprimerait 7.000 emplois. Hier, à 14 heures, la direction de la banque s'est évertuée une nouvelle fois à «démentir formellement» cette information en envoyant un bref communiqué sur la messagerie interne pour tenter de calmer des salariés de plus en plus inquiets. «Jean Peyrelevade ne veut pas raisonner en nombre de suppressions d'emplois mais en terme de coefficient d'exploitation», souligne la direction, tout en reconnaissant que le chiffre de 1.500 départs envisagés cette année sera «probablement dépassé, pour atteindre la barre des 2.000».

Le personnel refuse de porter le chapeau Les syndicats, eux, n'en démordent pas. «C'est une simple règle de trois. Il faut augmenter de 15% la productivité et abaisser le coefficient d'exploitation, c'est-à-dire les frais généraux rapportés au PNB (le chiffre d'affaire des banques). Or, ces frais généraux concernent, à 70%, les frais de personnel. A partir de là, on arrive au chiffre de 7.000», expose Georges Begot, administrateur CFDT. Le syndicat majoritaire, qui envisage de se porter partie civile si les plaintes pour mal