Le ralliement américain assure
à Renato Ruggiero la direction de l'OMC Rome, de notre correspondant C'est quasiment fait. Même si les consultations sont prolongées de vingt-quatre heures, le candidat européen Renato Ruggiero, soutenu par les Quinze et par Washington, devrait être nommé sous peu à la tête de l'Organisation mondiale du Commerce. Portrait.
Après plus de huit mois de querelles, le candidat italien Renato Ruggiero est pratiquement assuré de prendre la direction de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a succédé au GATT le 1er janvier. Les Etats-Unis ont décidé hier d'appuyer la candidature de l'ancien ministre italien du Commerce extérieur: la Corée du Sud venait de retirer son candidat, Kim Sul-Su, qui s'est vu promettre par les Occidentaux un poste de directeur général adjoint. Commentant la nouvelle depuis Washington, Ruggiero a déclaré qu'il quitterait ses fonctions de directeur de l'OMC à la fin de son mandat de quatre ans et que son successeur «pourrait ne pas être un Européen». Les Etats-unis auraient posé cette condition pour donner leur soutien au candidat italien, appuyé par l'Union européenne. Malgré l'entente entre Européens et Américains, les consultations sur la nomination de Renato Ruggiero se poursuivront encore pendant au moins vingt-quatre heures: nombre de pays mis à l'écart du «marchandage» -Latino-américains et Africains notamment- ont été choqués par les conditions qui ont entouré cette nomination. N'empêche. Nanti du soutien des Eu