Les pilotes gâchent le «Printemps d'Air France»
- CHRISTIAN BLANC voulait que le Printemps d'Air France soit célébré dans le calme et la douceur d'un début de saison. Le PDG de la compagnie avait justement retenu le 21 mars comme jour de lancement de la nouvelle politique commerciale et comptait sur la sérénité des salariés de son groupe. Au moins pour ce jour-là. Partout, sur les radios, les télés, on devait parler de la compagnie transfigurée, de son fauteuil-lit inimitable et de toutes ces astuces marketing qui ramènent les passagers dans les avions. Seulement voilà, les pilotes d'Air Inter ont décidé de gâcher la fête. En grève pour la deuxième fois consécutive en moins de quinze jours, les navigants de la compagnie intérieure ont donné hier un tour de vis supplémentaire à leur mouvement en annonçant le dépôt d'un nouveau préavis de grève pour les 28, 29 et 30 mars prochains.
Et pour être tout à fait certains que cela ne passe pas inaperçu, quelques 200 grévistes ont envahi hier matin la salle du conseil d'administration d'Air Inter, au siège de la compagnie à Paray-Vieille-Poste (Essonne), où se déroulait une réunion présidée par le PDG Michel Bernard. Pas de menace physique mais un petite échauffourée, à l'image de ce qui s'était passé la veille sur les pistes d'Orly où les manifestants avaient tenté d'empêcher les avions de décoller. Officiellement, les pilotes d'Air Inter continuent de réclamer l'abandon d'un plan social qui prévoit 600 suppressions d'emplois. En réal