L'austérité prend mal en Hongrie
Budapest doit réduire son déficit budgétaire, à la demande du FMI. Inscriptions payantes à l'université, allocations familiales sélectives... les Hongrois renâclent à une nouvelle baisse de leur niveau de vie.
Budapest, de notre correspondante - LES ÉTUDIANTS ont manifesté, hier dans toute la Hongrie, contre l'introduction de frais de scolarité en septembre dans l'enseignement supérieur, jusqu'à présent gratuit. Ils étaient 10.000 à Budapest et plusieurs milliers dans les villes universitaires de province, pour la première manifestation depuis les élections ayant amené au pouvoir une coalition de socialistes (ex-communistes) et de libéraux (anciens dissidents pour la plupart), l'an dernier.
Le plan d'austérité annoncé la semaine dernière, qui a provoqué la démission de deux ministres socialistes (Affaires sociales et Sécurité nationale), vise à limiter la consommation intérieure. Il prévoit une réduction des salaires des fonctionnaires, des licenciements dans l'enseignement public et une réduction des prestations sociales. Les allocations familiales et de maternité, jusqu'à présent versées à tous les citoyens, ne seront plus allouées qu'aux familles les plus défavorisées, à compter du 1er juin.
L'annonce de ces mesures a soulevé une vague de protestations dans la société hongroise. Dans un sondage publié lundi par le quotidien Magyar Hirlap, 63% des personnes interrogées critiquent ce programme de restrictions, craignant que la baisse des alloc