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Défilé de chiffres mirobolants chez LVMH

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publié le 24 mars 1995 à 1h51

Défilé de chiffres mirobolants chez LVMH

Le groupe Louis-Vuitton-Moët-Henessy vient d'annoncer un résultat net en hausse de 23,4% sur un an, pour un chiffre d'affaires en hausse de 17,4%. Sans doute le meilleur score de toutes les sociétés françaises en 1994.

Les sociologues avisés et autres spécialistes du comportement prétendent que la fin des années 90 est placée sous le double signe de l'austérité et de la sobriété. Pas sûr... ces experts-là passent peut-être à côté d'une vérité: cette fin de siècle célèbre aussi le grand retour du luxe dans les modes de consommation. Là où toutes les industries redoublent de prudence avant d'annoncer des bénéfices retrouvés, celles du luxe affichent avec arrogance des profits hors du commun. D'ailleurs à lire les résultats de LVMH (Louis-Vuitton-Moët-Henessy), on se dit que toute cette débauche de fragrances et de champagne, de bagages et de haute couture, friserait presque l'indécence.

En 1994, le groupe propriétaire de Christian Dior, Guerlain, Veuve-Cliquot, Kenzo ou encore Louis Vuitton n'a jamais aussi bien vendu ses produits et ses marques. L'an dernier, le résultat net de LVMH a progressé de 23,4% ­3,6 milliards de francs­ pour un chiffre d'affaires en hausse de 17,4% ­27,967 milliards de francs. Et si l'on tient compte des profits exceptionnels liés à la restructuration de Guinness et de LVMH, le bénéfice annuel atteint 6,4 milliards de francs, soit une progression de 79,7%. «L'expansion du luxe suit de près celle du tourisme, ex