Les banques publiques battent
des records de pertes La Marseillaise de crédit vient d'annoncer une perte record de 1,2 milliard de francs, le GAN a été renfloué par l'Etat à hauteur de 2 milliards de francs, par apport de titres Elf. Enfin, la banque Hervet sort à peine du rouge.
La Berezina continue dans le secteur public. Les établissements financiers tombent les un après les autres. La Société Marseillaise de Crédit (SMC), la moins connue des banques publiques mais aussi l'une des plus mal en point, a affiché vendredi une perte record de 1,2 milliard de francs. Ce n'est rien par rapport aux 12 milliards perdus l'an dernier par le Crédit Lyonnais. Mais, compte tenu de la taille de l'établissement régional, la perte est abyssale. La moitié des pertes de la SMC sont dues à la spéculation immobilière: 555 millions de francs pour apurer les pertes de la filiale Soficim. Le reste provient de crédits non honorés par des PME (431 millions) et d'opérations déficitaires sur les marchés financiers (294 millions).
Malgré tout, le gouvernement a amorcé vendredi le processus de privatisation de la SMC, via une procédure de gré à gré. En trois ans, l'Etat aura dû remettre plus de 2 milliards de francs au pot pour sauver cette banque de 2.050 salariés. Un petit jeu qui a fini par agacer les pouvoirs publics, qui n'ont plus qu'une seule idée en tête: adosser la SMC à un grand groupe bancaire pour éviter de devoir la renflouer encore une fois. Seul hic: aucun établissement financier ne souhai