San Agustín (Grande-Canarie), envoyé spécial
Espionnage, télécommunications, alerte antimissile, météorologie... L'espace est devenu la nouvelle frontière des industriels de l'armement. Lors du colloque «pour un système européen d'observation spatiale», qui s'est tenu au cours du week-end à San Agustín (Canaries), sous l'égide de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), plusieurs dizaines d'industriels et d'hommes politiques ont planché sur les nouveaux systèmes spatiaux et, surtout, sur les moyens de financer leur recherche.
Les budgets consacrés aux systèmes spatiaux demeurent élevés, et ne seront pas rognés au même rythme que les autres. Aux Etats-Unis, le Pentagone continue de consacrer 14 milliards de dollars (70 milliards de francs) par an aux systèmes spatiaux, toutes catégories confondues, et la perspective de voir prochainement l'Allemagne et la France injecter plus de 25 milliards de francs dans deux nouveaux programmes de satellite militaire d'observation de la Terre excite les convoitises. Dans l'état actuel des choses, l'Europe spatiale militaire est pourtant réduite à peu de choses: le satellite d'observation Hélios I, que le 75e vol (V75) d'Ariane doit mettre sur orbite durant l'été, et que la France a lancé seule, avant que l'Espagne et l'Italie viennent s'y associer, à hauteur respectivement de 7% et de 14%.
Les images de ce satellite espion qui permettra de distinguer, le jour, et par temps clair, des détails d'un mètre, ne seront pas seulement réceptionnées p