Une revue spécialisée dénonce un défaut de conception du logiciel.
Le vaporware (1) est devenu un exercice tellement courant que certaines lettres d'information professionnelles en publient des hit-parades, les vapor lists. Cette tactique, typique des sociétés-champignons de la Silicon Valley, est très utilisée pour tordre le cou aux innovations de la concurrence. «N'achetez pas aujourd'hui le produit de mon concurrent, le mien sera deux fois plus intelligent, il suffit d'attendre deux ou trois mois», pourrait dire un spécialiste du vaporware, dont le numéro un mondial n'est autre que Bill Gates, le patron du groupe américain Microsoft, lui-même numéro un mondial des logiciels informatiques. Bill Gates en a d'autant plus les moyens que chacune de ses annonces est attendue comme le Saint-Graal par l'ensemble des protagonistes du monde multimédia. Pas un pas de Bill, 39 ans, qui ne soit compté, pas une annonce qui ne soit décortiquée. Il en use et en abuse. Confer son dernier voyage à Paris au mois de mars, qui n'avait presque rien à envier à la tournée d'un Michael Jackson.
Bill Gates promet à la planète entière depuis de longs mois la merveille des merveilles, nom de code Marvel, le Windows 95, logiciel bureautique multi- tâches, intégrant le système d'exploitation MS-DOS avec l'interface graphique Windows. Le produit devait apparaître dans les vitrines pour le début de l'année, il sera sans doute là pour Noël (en décembre 1994, un premier retard avait été annoncé, le tit