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Libération

SAS délaisse McDonnell pour Boeing

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publié le 27 mars 1995 à 1h49

Swissair avait déjà lâché McDonnell Douglas. Voilà que SAS lui

tourne aujourd'hui le dos. Mauvaise nouvelle pour le deuxième constructeur aéronautique américain qui, à défaut d'avoir des commandes massives, gardaient encore quelques clients de référence.

Swissair lui avait préféré Airbus, SAS va voir chez Boeing. En janvier, la compagnie helvétique a reçu un A-321, le premier d'une série de 29 appareils destinés à remplacer 24 McDonnell MD-81. En commandant 70 B737-600 de Boeing (dont 35 ferme), SAS a porté un mauvais coup au lancement du MD-95 de McDonnell Douglas. Et, par ricochet, à l'activité aéronautique civile d'un groupe qui reste par ailleurs un très solide fournisseur du Pentagone.

McDonnell Douglas avait justement parié sur la commande de SAS, un client traditionnel, pour mettre en route les chaînes d'assemblage du MD-95, un avion qui doit lui permettre d'élargir sa gamme, trop étroite, et de profiter de la reprise attendue du marché mondial du transport civil.

Non seulement le choix de SAS met en doute le lancement du MD-95 alors qu'aucun autre gros client potentiel n'est apparemment en vue, mais il assombrit aussi les perspectives à long terme des activités aéronautiques civiles du groupe McDonnell Douglas.

Jack Gucker, responsable chez Boeing de la modernisation du vénérable B 737, estime que SAS a choisi le dernier né des avions fabriqués à Seattle notamment à cause de «la perception d'une plus grande longévité de Boeing par rapport à McDonnell Douglas». En clair, M