Chez Renault, les grèves traînent en longueur
Les salariés guettent la publication du bénéfice net 1994, attendue pour aujourd'hui.
A ir Inter reste dans la grève, la SNCF et la RATP s'y mettent, Renault en sort mais poussivement. Le travail a repris vendredi à l'usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et, hier, les chaînes d'assemblage des Clio et des Twingo de Flins (Yvelines) ont redémarré. En revanche, des débrayages perturbent toujours les centres d'études de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le centre d'essais de Lardy (Essonne) et les usines du Mans (Sarthe) et de Sandouville (Seine-Maritime).
Aujourd'hui, toutes les usines devraient être touchées par des arrêts de travail de deux heures à la demande de la CGT et de la CFDT, alors que la direction et les organisations syndicales se retrouvent pour discuter, entre autres, de l'aménagement du temps de travail. L'après-midi, les salariés de Renault se pencheront avec attention sur le bénéfice net que la direction s'apprête à dévoiler.
L'accord du 21 mars (4,5% d'augmentation des salaires en niveau pour 1995) n'a donc pas encore permis de débloquer le conflit. A Flins et à Choisy, deux protocoles de fin de conflit prévoient un étalement des pertes de ressources liées à la grève et le versement d'une prime exceptionnelle en juin au titre du rattrapage de la production. Elle sera de 480 F à Flins et de 300 F à Choisy. Les procédures de licenciements entamées à l'encontre de neuf grévistes de Choisy ont également été annulées. A F