Menu
Libération

Marseille privée de courrier : les grévistes veulent sauver 34 postes de facteur

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 1995 à 4h31

Marseille, envoyé spécial

Le conflit de la Poste dans les Bouches-du-Rhône se dirige de façon très cahotique vers une issue négociée. Après deux semaines de grève touchant le tri et la distribution du courrier, les discussions entre syndicats et direction ont commencé vendredi et devraient se poursuivre jusqu'à mardi. Mais si la mobilisation connaît un léger fléchissement, le service postal reste très perturbé.

Selon l'administration, seulement 11,6% des postiers étaient en grève vendredi matin, avec des points plus durs, comme au tri qui enregistre toujours de 20 à 70% de grévistes selon les centres. En revanche, il n'y aurait plus que 14% des facteurs et 4% des guichetiers à n'avoir pas repris leur service. De source syndicale, on assure au contraire que le mouvement se renforce. Henri Jibrayel, secrétaire général national de la Fédération nationale des syndicats autonomes (FNSA), estime ainsi à 60% le nombre des grévistes. «La Poste est sur la défensive. Il faut maintenant qu'elle donne des gages de bonne volonté et qu'elle revienne en préalable sur les projets de délocalisation des centres de tri et de suppressions d'emplois chez les facteurs.» La FNSA, qui participe activement aux discussions, a, vendredi, lancé en parallèle un appel à la grève nationale dans les postes. Une généralisation demandée depuis longtemps par la section CGT de la Poste des Bouches-du-Rhône, et qui n'a pour l'instant été entendue que dans le Loiret et en Gironde.

Largement majoritaire à la poste