Franz Fischler, le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, a

confirmé hier le maintien pour 1995 des sanctions infligées aux États européens dont les céréaliers dépasseraient les superficies de cultures qui leur sont imparties.

L'an dernier, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne n'avaient pas respecté les réductions de productions décidées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). En France, où la production avait dépassé de 1,3% les surfaces céréales oléagineux-protéagineux (SCOP), les agriculteurs se sont vu imposer une augmentation de 1,3% de leur jachère obligatoire, cette fois-ci non rémunérée. Tous les syndicats agricoles, Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA) en tête, ont immédiatement protesté contre ces sanctions en exigeant leur retrait.

Le commissaire à l'Agriculture s'est opposé à une réduction des pénalités pour 1995, estimant que toute modification du système pour cette année serait injuste pour les producteurs qui ont pleinement respecté les règles l'année dernière. Par ailleurs, a-t-il ajouté, les producteurs pourraient être fondés à croire qu'ils ne risquent rien à développer leur production au-delà des limites. Comme l'an dernier, les producteurs en infraction disposeront d'une aide réduite, au prorata du dépassement de production de l'année précédente.

Dans son rapport publié hier sur le système du gel extraordinaire, la Commission a notamment déploré que les Ét