Comment en finir avec des grèves sans fin? A l'usine Renault du Mans
et à la Poste à Marseille, on cherche la sortie de conflits «interminables». Où l'on voit les directions centrales de ces établissements se saisir de ces dossiers sociaux.
Au Mans, l'assignation en référé de 97 salariés et des syndicats CGT et CFDT, accusés par la direction d'avoir mené des actions «illégales et inadmissibles», n'était pas de nature à calmer le climat social. D'autant que le tribunal de grande instance du Mans, qui a donné raison à la direction de l'usine, a aussi accordé à ses responsables le droit de faire vérifier par trois huissiers «le caractère illégal» de certaines actions. «Ce jugement est très grave car il instaure la délation», a déclaré Gérard Lebouc, le secrétaire de la section CGT de l'entreprise. «Cela ne peut aboutir à l'apaisement, même si nous ferons en sorte de pouvoir conduire notre lutte sereinement.»
Alors que les débrayages se poursuivent (moins brutalement que la semaine dernière) et que les syndicats préparent une grande marche sur Paris pour demain, la direction centrale de Renault affirmait hier qu'elle était «prête à examiner les problèmes spécifiques du Mans». «Les négociations salariales sur le plan général sont terminées (4,5% de hausse salariale, dont 3% d'augmentations générales, ont été accordés), mais nous sommes prêts, là où il y a des problèmes, à les examiner», a expliqué Georges Bouverot, le directeur des ressources humaines du groupe. «Ce fut le cas de l