La grève des postiers menace tout le Sud-Est

Le conflit de la Poste du Var et des Bouches-du-Rhône semble dans l'impasse. Les dernières rencontres entre grévistes et direction, comme celles tenues avec les conseillers d'Edouard Balladur et de José Rossi, ministre des PTT, mardi soir à la préfecture de Marseille, n'ont rien donné. Et l'exaspération est à son comble, tant du côté des grévistes que des usagers. Mercredi, quelques incidents ont eu lieu devant le siège de la direction régionale de la Poste à Marseille, où les facteurs ont mis le feu à des poubelles. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ce sont les centres de tri supplétifs mis en place dans le Var qui ont été mis à sac et dévastés.

L'Union patronale du Var a appelé ses adhérents à libérer par la force, ce matin, le centre de tri de Toulon, bloqué depuis quarante jours. Les grévistes se relaient nuit et jour devant les grilles fermées,. «On ne peut pas prendre le risque d'une confrontation entre grévistes et usagers», assurait hier un représentant de la direction. L'évacuation du piquet de grève par les forces de police, avant l'arrivée des gros bras patronaux, devrait éviter le face-à-face. Avec le risque de voir se renforcer, par contre-coup, la mobilisation des postiers, dont la détermination semble entière. «On ira jusqu'au bout, affirme Yves Boyer, secrétaire régional de la CFTC, l'intransigeance de la Poste est dictée par une volonté politique mais nous ne céderons pas.» Les bureaux de poste varois en sont, qua