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La claque hollandaise ébranle Eurocopter

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publié le 10 avril 1995 à 4h17

La claque hollandaise ébranle Eurocopter

Pour le fabricant, le contrat avec l'armée britannique cet été devient vital.

L'échec de la vente de son hélicoptère de combat Tigre, annulée avec le contrat néerlandais de 30 appareils et 4 milliards de francs en négociation depuis des années, porte un coup très rude à Eurocopter. Le programme Tigre, dimensionné pour les seuls marchés des armées de terre française et allemande (qui achèteront respectivement 212 et 215 appareils), ne sera sans doute pas mis en péril par cette défaite face à son concurrent américain, l'AH-64 Apache de McDonnell Douglas. Mais si une nouvelle déconvenue devait survenir en juillet face au même compétiteur, lorsque que l'armée britannique choisira le fournisseur des 90 appareils inscrits dans ses prévisions d'achat pour 12 milliards de francs, le moral descendrait très bas, du côté de Marignane. Malgré le soutien de British Aerospace, qui serait associé à la fabrication du Tigre, le risque existe bien de voir cet autre marché échapper à Eurocopter.

C'est que, en Grande-Bretagne comme aux Pays-Bas, les militaires penchent outrancièrement en faveur de la solution américaine. Les responsables industriels français ont beau entonner l'hymne de la «préférence européenne», qui voudrait que les armées du Vieux Continent se fournissent exclusivement chez «leurs» industriels, l'argument ne porte pas. Au milieu des années 80, il avait déjà fallu une très forte pression des gouvernements français et allemand pour que l'a